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DRAWING NOW PARIS 2013 : Focus sur la Suisse

  • Posted by Béatrice Cotte
  • On 16 avril 2013
  • 2013, Dessin, Drawing now, Paris

 Pour sa 7ème édition, Drawing Now Paris a affirmé sa maturité et sa place d’unique foire d’art contemporain en Europe exclusivement dédiée au dessin. Cette année, le salon a fait la part belle aux galeries et aux artistes helvètes en se mettant à l’heure suisse sous le patronage de l’Ambassade de Suisse à Paris. L’occasion de mieux (re)découvrir la scène artistique suisse à travers les dessins d’artistes reconnus ou émergents. Pour faire écho à cette ligne directrice, le Prix Drawing Now a été remis à l’artiste suisse Didier Rittener, représenté par la galerie zurichoise Lange+Pult. Pour la 3ème année consécutive, le prix a récompensé un artiste de moins de 50 ans et à travers lui le travail de sa galerie.
Parmi les tendances du dessin contemporain, j’ai noté une forte présence du dessin en noir et blanc, à travers différentes techniques, la mine de plomb, la pierre noire, l’encre noire… L’ambiance du salon était résolument sous la dominante « carbonne ». Soulignons également, un retour appuyé au dessin réaliste et quelques influences des dessins « charcoal » de Robert Longo.
Parmi les 85 galeries sélectionnées par un comité indépendant de personnalités du monde de l’art, soit plus de 430 artistes représentés, j’ai fait le choix de vous parler plus spécifiquement de 7 d’entre eux. L’occasion à travers leur « trait » d’un petit tour du monde de la scène « graphite » et artistique contemporaine.
DIDIER RITTENER
Cet artiste suisse né en 1969, est le lauréat du Prix Drawing Now 2013.

Photo du solo show de Didier Rittener sur le stand de la Galerie  Lange + Pult
 
Présenté en focus et en solo show sur le stand de la Galerie Lange + Pult, son travail a été choisi par les membres du comité de sélection du salon réuni par Philippe Piguet, accompagnés de Nicolas Libert, collectionneur et Jean Papahn pour Soferim.

 

Didier Rittener, série Chexbres, 2013,
transfert sur papier, 3 panneaux de 210 x 150 cm
L’art du dessin de Didier Rittener procède par stratification. Au cœur de son œuvre, il y a un instrument dans lequel l’artiste consigne tous les dessins qu’il a exécutés sur des calques A4 depuis 2001. Libre de droits fonctionne à la manière d’une encyclopédie visuelle ou d’un recueil de modèles. Dans cet ensemble matriciel, qui compte aujourd’hui près de 400 pièces, se juxtaposent textes, ornements, portraits et transformations d’œuvres d’art. C’est dans ce répertoire en perpétuelle expansion que l’artiste puise la matière première de sa création. Les impressions laissées sur les calques sont ensuite numérisées et retravaillées avec Photoshop. Didier Rittener en tire des impressions laser de format A3 qui lui permettent de produire par transfert chimique des images de plus grand format.

 


Didier Rittener, série Chexbres, 2013,
transfert sur papier, panneau de 210 x 150 cm
Courtesy Galerie Lang + Pult

Les pièces de la série Chexbres qui montrent des sous-bois et une chute d’eau, dont Marcel Duchamps’est inspiré pour élaborer le décor d’Etant donnés (1968), ont été obtenues en dissolvant l’encre d’impression de plusieurs feuilles A3 mises côte à côte. Les transferts de Didier Rittener sont tantôt des pièces uniques, tantôt des multiples pouvant être utilisés comme papiers peints.

 

Didier Rittener, série Apparition, 2007, 
crayon gris sur papier, 128 x 196 cm,
courtesy Galerie Lang + Pult

 

Dans le dessin Apparition, entièrement réalisé au crayon gris, la composition amalgame deux œuvres antérieures. Une peinture animalière de corbeaux de Mildred Anne Butker côtoie les expérimentations conceptuelles menées dans le désert californien par Dennis Oppenheim. Les deux réalités se superposent l’une à l’autre grâce au velouté de gris qui uniformise l’expérience. L’intemporalité ainsi créée semble intéresser tout particulièrement Didier Rittener.
GUY OBERSON
Guy Oberson, Other Tomorrows (The Hero), 2012
Pierre noire sur papier, 60 x 90 cm,
Coutesy Galerie C

 

Guy Oberson, né en 1960, est un autre artiste suisse qui vit et travaille à Lentigny et à Berlin. Son séjour dans la capitale allemande l’a profondément marqué, cette période a été celle d’un travail intense et soutenu, accompagné de doutes et bouillonnements intérieurs ainsi que d’échanges avec d’autres artistes.

L’œuvre  de Guy Oberson prend de multiples dimensions, des corps nus retenus et pourtant alanguis réalisés à l’huile ou à l’acrylique aux paysages chaotiques à la pierre noire, des fleurs sensuelles aux portraits de visages, tracés à la sanguine. Devant ses oeuvres, on reste incertain, avec un profond sentiment de justesse. Ses dessins au trait profond et voilé, transmettent une immense puissance.
Guy Oberson présentait, sur le stand de sa galerie  la Galerie C, une œuvre grand format très forte, intitulée  Endless first cry.

Guy Oberson, Endless first cry 2, 2011
Pierre noire sur papier, 150 x 226 cm,
Coutesy Galerie C

 

Un extrait de son journal révèle : « cette si difficile équation…entre le besoin d’exister, d’être aimé, et l’insupportable perméabilité d’une peau trop fine…cette femme au corps obèse a mis une protection, une distance de plus en plus grande entre sa peau et son ossature, son système nerveux, son cri existentiel ».
Guy Oberson, Other Tomorrows (Bagdad), 2012
Pierre noire sur papier, 60 x 90 cm,
Coutesy Galerie C

 

« Il cherche à dire par les images ce que je cherche depuis toujours à dire par les mots : sensualité, détresse, angoisse, beauté, douleur, enfance, appel… Que ses yeux se posent sur un paysage ou un corps nu, un arbre ou un immeuble, Oberson s’applique à dégager, dans l’affolante entropie de l’univers humain, le flot chaotique des événements et la prolifération du bavardage, un peu de sens. C’est un grand, un très grand. »
Nancy Huston– romancière et essayiste
CLAIRE TABOURET
La galerie parisienne, Isabelle Gounod, présentait le travail d’autoportraits très « sensibles » de l’artiste française Claire Tabouret. Née en 1981, cette jeune artiste vit et travaille à Pantin.

Stand de la Galerie Isabelle Gounod, Drawing Now 2013

 

Une suite d’une trentaine d’autoportraits, à l’encre de Chine sur papier de riz, habillait un mur entier du stand de la galerie, happant littéralement le spectateur dans ces « lavis d’existence ».


Suite d’autoportraits de Claire Tabouret

 

Les œuvres de Claire Tabouret, aux tonalités sourdes et à l’atmosphère incertaine, nous plongent dans des terres de solitude et d’apparitions indéterminées. Lauréate du Prix Yishu 8 en 2012, son travail a été présenté l’été dernier à la Maison des Arts de Pékin.

Claire Tabouret, Autoportrait, 2013,
encre de chine sur papier de riz, 45 x 33 cm,
courtesy Galerie Isabelle Gounod

 

C’est lors de sa récente résidence en Chine que l’artiste décide de réaliser des autoportraits, qu’elle pense de manière parallèle à la réflexion de l’eau. Son point de départ est une citation de la romancière japonaise Yoko Tawada : « On dit que le corps humain est composé à 80% d’eau, aussi n’est-il guère étonnant qu’un autre visage apparaisse chaque matin dans le miroir. » Ce visage inconstant, Calire Tabouret le cherche en elle-même tous les matins. Pour cela elle utilise l’encre de Chine sur du papier de riz d’une extrême finesse. Comme ses peintures, ses autoportraits sont des lavis d’existence : l’encre est absorbée, le papier boit et les formes du visage toujours mouvant se déposent à la surface. L’identité est un territoire à explorer, le lieu d’une incompréhension, d’une androgynie essentielle. Ainsi, tous les autoportraits, répétitifs et dissonants à la fois, forment un grand mur d’images : les visages multiples se superposent pour n’en faire qu’un.
Je tiens ici à remercier tout spécialement la galeriste Isabelle Gounod, qui m’a invité sur cet événement et m’a fait découvrir sur son stand cette jeune et talentueuse artiste.
MIN JUNG-YEON
Stand de la Galerie Maria Lund, Drawing Now 2013
Sur la stand de la Galerie Maria Lund, j’ai fait deux merveilleuses découvertes. J’ai d’abord plongé avec fascination dans l’univers, à la fois féminin et masculin, de l’artiste sud coréenne Min Jung-Yeon, née en 1979, puis je me suis laissée glissé dans la fragilité de l’œuvre de Maria Loizidou, née en 1958 à Chypre.

Min Jung-Yeon, La rivière de l’oubli, encre de chine, feutre et aquarelle sur papier, 108 x 174 cm,
courtesy Galerie Maria Lund

 

Chez Min Jung-Yeon, le dessin est une sorte de respiration, un procédé cathartique qui lui permet de transporter ses angoisses, ses passions hors d’elle-même.
Lignes droites et tracés fluides, formes féminines et structures masculines… ces composants contraires et complémentaires, constituent l’univers artistique de Min Jung-Yeon, qui exprime dans ses œuvres l’éternel processus de création, construction, évolution et destruction.

Min Jung-Yeon, La rivière de l’oubli, détail,
courtesy Galerie Maria Lund

 

Depuis quelque temps elle cherche davantage à épurer, à garder « l’essentiel » dans ses compositions, créant une scénographie qui met la forme en avant – une forme accentuée – sans pour autant abandonner ses recherches sur l’articulation entre espace et forme.


Min Jung-Yeon, La rivière de l’oubli, détail,
courtesy Galerie Maria Lund


Le dessin monumental La rivière de l’oubliévoque l’immigration, le passage d’un univers à l’autre par l’eau qui reflète et absorbe. L’œuvre décrit les mouvements perpétuels dans le visible et l’invisible, comme dans l’esprit et les sentiments des êtres.

MARIA LOIZIDOU
Dans la suite de son travail sur la mémoire et notre capacité à donner un sens à nos vies, Maria Loizidou a conçu un ensemble d’œuvres  pour Drawing Now 2013 : dessins, vidéos et volumes témoignent de ses pensées sur l’art et la vie, sous le titre Tout est possible.
Les dessins Memoscapes explorent le paysage de la mémoire, individuelle et collective. Les personnages évoluent dans un espace entre rêve et réalité entourés de puissants volumes dessinés au crayon fin, sur des fonds pastel recouverts d’un motif géométrique.


Maria Loizidou, Paysage fantôme,
crayon et découpage, papier tendu sur châssis, 105 x 48 x 20cm,
courtesy galerie Maria Lund

 

Chez Maria Loizidou, le papier, fragile, n’est pas seulement un support pour le dessin ; il sert à construire des œuvres tridimensionnelles qui donnent une illusion de solidité (Paysage lointain). Réciproquement, dans son volume Pelagequ’elle décrit comme « un gant retourné qui garde la forme de la main […] », le métal dur et froid devient souple et fin comme le tracé d’un dessin.
Dessinatrice, sculptrice, vidéaste, Maria Loizidou a participé à de nombreuses expositions internationales, dont la Biennale de Venise en 1986.

Maria Loizidou, Pelage 1, fil de fer crocheté,
130 x 60 x 50 cm,
courtesy Galerie Maria Lund

 

KIRILL CHELUSKIN
Représenté par la Galerie Rabouan Moussion Kirill Chelushkin est né en 1968 aux environs de Moscou. Après une formation d’architecte, il se consacre à l’illustration et au dessin. Il trace au graphite, sur plastique, de somptueux projets d’architectures industrielles imaginaires.



Kirill Cheluskin, sans titre, 2012, mine de plomb sur toile, 205 x 215cm,
courtesy Galerie Rabouan Moussion

 

A la fin des années 1990, il rencontre l’artiste et théoricien Dmitri Gutov et son Institut Livchitz. Ce club de réflexion esthétique et idéologique ré-interprète la pensée de l’historien d’art soviétique Michael Livchitz, ardent défenseur du réalisme socialiste, et critique des déviances formalistes du modernisme. Cette rencontre renforce l’artiste dans sa volonté de pratiquer un art essentiellement visuel mais d’avantage tourné vers la réalité qui l’entoure.

Il réalise une série de dessins de Moscou vu à travers le pare-brise de sa voiture. Moscow Mood décrit une ville sombre et brumeuse comme une nocturne de Whistler, un road movie impressionniste dans une ville en plein chaos.
C’est dans une série de grands dessins pornographiques de 2004/2005 que Chelushkinexprime de la façon la plus concrète son souci constant d’ancrer l’art de son temps dans l’histoire de la peinture.

 Ses dessins réalistes et sombres révèlent une qualité picturale inédite et saisissante.
RUSSELL CROTTY

Russell Crotty, différentes oeuvres présentées sur le stand de la Galerie suzanne Tarasieve, Drawing Now 2013

 

Russell Crotty, né en 1956, réside en Californie dans les montagnes de Santa Monica où il a construit un observatoire des astres.
Ce détail biographique est important car toute la pratique de dessin et de sculpture de Russel Crotty est basée sur l’observation des constellations célestes puis de leur traduction poétique sur papier.

Il en résulte alors de très beaux et grands livres de dessins à l’encre dans lesquels se mêlent paysages terrestres et célestes. Ou encore, l’artiste réalise des globes en fibre de verre de différentes dimensions sur lesquels il est intervenu pour représenter des pluies d’étoiles ou de météorites, ou encore des amas de mots et de textes parcourant le globe. Dans l’espace d’exposition, ces sphères produisent des effets où cohabitent des surfaces lumineuses avec des paysages célestes, maritimes, terrestres en pleine effervescence.

Russell Crotty, détail de la boule en fibre de verre.

 

L’œuvre de Russel Crotty semble volontairement s’éloigner des anxiétés sociales et politiques. A l’agitation bruyante des mégalopoles, il préfère l’observation silencieuse d’espaces sans frontières ainsi que la collusion entre l’empirisme et l’imaginaire individuel.
Son œuvre exposée sur le stand de la Galerie Suzanne Tarasieve, permet de terminer ce tour, à travers les œuvres graphiques de 7 artistes, de la 7ème édition de Drawing Now Paris, par une petite touche de couleur aérienne et poétique.

DRAWING NOW PARIS 7ème édition du jeudi 11 au dimanche 14 avril 2013 
au Carrousel du Louvre.
www.drawingnow.com

Sites internet des galeries citées:
www.langepult.com
www.galeriec.ch
www.marialund.com
www.galerie-gounod.com
www.galerie-rabouan-moussion.com
www.suzanne-tarasieve.com
Sites internet des artistes cités :
www.guyoberson.com
www.clairetabouret.com
www.marialoizidou.com
www.chelushkinart.com
www.russellcrotty.com

About Béatrice Cotte

Fondatrice et Rédactrice en chef Diplômée d'une maîtrise en Histoire de l'art (Panthéon Sorbonne - Paris IV) et d'un Mastère en Management de l'édition (ESCP), elle commence sa carrière dans l'édition de livres d'art (Ville de Lyon et Imprimerie Nationale). Après une expérience en marketing dans le domaine du Luxe (LVMH et LANCASTER) et la création de deux marques textiles (Une Fée, Un Ange et Magic Stroller Bag), elle revient à ses premiers amours, l'art, et fonde en 2012 le site Follow Art With Me, transformé en 2016 en Follow Art With Us. En 2016, Béatrice est membre du Jury du Prix des Amis du Palais de Tokyo. En 2017 elle fonde l'association FAWU et la Bourse FAWU ABROAD.

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