PRIX MAIF 2017 : ANGELIKA MARKUL
- Posted by Béatrice Cotte
- On 22 septembre 2017
- Prix art contemporain
Le jury et la lauréate du 10ème Prix MAIF pour la sculpture, Angelika Markul.
Quelle joie hier au soir au Maif Social Club lors de l’annonce du nom d’Angelika Markul comme lauréate du 10ème Prix MAIF pour la Sculpture!
Angelika est une artiste que nous apprécions tout particulièrement sur Follow Art With Us, et que nous suivons avec la plus grande attention depuis notre rencontre en 2014 au Palais de Tokyo lors de son exposition Terre de départ dans le cadre du Prix Sam Art Projects reçu en 2012. Au fil de nos rencontres et de son actualité, son travail est régulièrement cité sur le site et nous lui avons consacré plusieurs articles dédiés. Nous sommes aujourd’hui d’autant plus heureuses pour elle et pour ce prix qui vient récompenser son formidable projet Mylodon de Terre.
Pour cette dixième édition du Prix MAIF, cinq projets avaient été sélectionnés au mois de juin dernier par le jury : ceux d’Alfredo Aceto, Brice Chatenoud, Nicolas Boulard, Angelika Markul et Thomas Waroquier. Autant d’artistes qui s’étaient appropriés le bronze afin d’en proposer une relecture résolument contemporaine.
Le jury de la 10ème édition du Prix MAIF pour la Sculpture composé de l’artiste Marc Vellay, Marie-Anne Ben Maïz, administratrice honoraire de la MAIF, Gaël Charbau, critique et commissaire indépendant, Emmanuel Daca, chef d’atelier à la Fonderie Chapon, Marianne Lanavère, directrice du Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, Anne Langlois, directrice de 40mcube à Rennes, et Chiara Parisi, commissaire pour les expositions d’art contemporain à la Villa Médicis, s’est réuni autour de Dominique Mahé, président de la MAIF pour élire le projet d’Angelika.
Angelika Markul, lauréate 2017
Mylodon de Terre, 2017 150x50x30cm Métal, cire, bois, feutre et corde © Sylvie Humbert / MAIF.
Partie prenante de son projet Tierra del Fuego , Mylodon de Terre s’inspire des mythes et légendes autour de la créature du mylodon. Cet animal préhistorique a été découvert à la fin du XIXème siècle dans la région de Patagonie (Argentine). Il n’existe aucune autre trace ni illustration qui permettrait d’identifier la forme exacte de cet animal. C’est donc à partir de recherches scientifiques et archéologiques que l’artiste a créé une forme abstraite qui semble momifiée dans le temps. Renvoyant à l’imaginaire du monde animal et naturel, il reste encore aujourd’hui impossible à identifier.
La sculpture réalisée en bronze en deux exemplaires, représentera cet animal mythique et symbolisera le caractère pérenne de cette découverte qui, malgré le temps et l’oubli, se fossilise.
La fonte d’une pièce en bronze sera une nouvelle expérience pour l’artiste tout en s’inscrivant dans un processus de réflexion entamée depuis plus de dix ans autour des questions de mémoire, des corps et des lieux, de la destruction et du cycle de la vie.
Par ailleurs, à l’occasion du dixième anniversaire du Prix MAIF pour la Sculpture, la MAIF a décidé d’attribuer un Prix spécial du public à Thomas Waroquier, le plus jeune finaliste que le prix ait connu, et dont l’œuvre a été plébiscitée par les salariés de la mutuelle et les sociétaires, afin de le soutenir dans son parcours artistique, via une dotation financière de 3000 euros.
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