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JEUNE CREATION 2012 : 6 artistes à suivre…

  • Posted by Béatrice Cotte
  • On 11 décembre 2012
  • 2012, Jeune Création, Salon


L’exposition Jeune Création 2012, s’est tenue cette année, du 4 au 11 novembre dernier, dans le superbe espace du Centquatre à Paris.

Jeune Créationest une association d’artistes qui a pour ambition de promouvoir la création plastique actuelle. Héritière de Jeune Peinture, créée en 1949 par Paul rebeyrolle, elle devient Jeune Création en 2000. Cette association organise chaque année une exposition internationale d’art contemporain réunissant une soixantaine de jeunes artistes français et étrangers sélectionnés parmi des milliers de candidats.
En permettant à ces artistes de montrer leur travail dans des conditions professionnelles, Jeune Création affirme son rôle de découverte de nouveaux talents et de soutien aux jeunes artistes.
JEUNE CREATION 2012 – une salle du Centquatre
Pour sa quatrième exposition consécutive au Centquatre, Jeune créationproposait cette année un parcours scénographié de soixante-deux propositions originales d’artistes émergents, tous médium confondus. Peintures, sculptures, photos, dessins, vidéos, installations et performances ont investit l’espace des Ecuries, transformant le temps de l’exposition, ce lieux en un espace d’exploration artistique unique. J’ai donc cheminé avec curiosité dans cette pépinière de jeunes créateurs, à la recherche de quelques « pépites » à partager avec vous. Mon « œil » a repéré 6 artistes qui l’ont séduit et qui m’ont donné envie de suivre avec intérêt leur travail.
J’en profite également pour souligner qu’il est tellement rare de nos jours de visiter une exposition d’art contemporain, où chaque artiste et son œuvre sont présentés en détail et avec soin, que je voulais remercier l’équipe de Jeune Créationpour la présentation de ses cartels. Rédigés par des professionnels, ayant étudiés chaque œuvre exposée, j’en profite, une fois n’est pas coutume, pour les reproduire et ainsi donner la parole à mes confrères !
 CARLA ANDRADE
Née en 1983 à Vigo en Espagne, vit et travaille en Espagne.
Diplomée en Audiovisuel et Communication Université de Salamanque, actuellement étudiante en Philosophie à l’Université de Madrid.

Carla Andrade, Last Return, 2011, photographie, 20x30cm

 

Les photographies de Carla Andrade sont des paysages de nature investis d’une présence profonde. A travers brumes, zones vaporeuses et brouillards, des montagnes, des volcans et des routes s’imposent, et nous évoquent toute la fragilité de l’être humain. L’artiste, insiste sur la « tension métaphysique à l’œuvre entre l’Homme et la nature », comme une brusque prise de conscience de l’être et de l’existence du monde.
Carla Andrade, Paths to Land, 2011/2012, phothographie, 20x30cm

 

« Entre documentaire, fantastique et expérimentation, je crée des paysages magiques par lesquels les lois de l’optique ont changé » ; dit-elle, soulignant l’intensité de sa quête de visibilité et sa volonté de faire basculer le regard du côté des forces de l’imagination. Poétiques, ces paysages apparaissent bien souvent comme des parcelles mélancoliques volées au temps, parfois proches de l’abstraction. Comme voilées, ses photographies évoquent l’univers du rêve, l’oubli et le souvenir d’un monde passé. Seuls les contrastes, fortement marqués, nous rappellent au temps présent, pendant que la silhouette d’un corps se détache dans l’immensité. Pour Carla Andrade, l’attention portée à la nature est alors un retour aux sources de la vérité et de la beauté.
Texte de Léa Bismuth
Site internet de l’artiste :  http://carlafernandezandrade.com
PIERRE-YVES BOISRAME
Né en 1982 à Clamart vit et travaille à Roubaix.
Diplomé en 2012 de l’ESADS.

Installation vidéo sans titre, 2011, Vidéo, 12 min en boucle, Vue du dispositif

 

Pierre-Yves Boisramé analyse les constructions imaginaires que l’homme appose sur la réalité. Grâce aux outils de la vidéo et de l’installation, il expose le système de perception du réel par l’imaginaire.
Porté par un lyrisme agréable, l’homme perçoit son environnement à travers le filtre de la subjectivité qui teinte la nature et qui lui permet de s’en rendre possesseur. Cette projection poétique et fantasmée constitue un réflexe mental chez l’homme, c’est un mécanisme psychique puissant que l’artiste rend lisible. Ces visions ne constituent pas pour autant une réalité parallèle, elles prennent place dans l’esprit de l’homme, façonnent sa sensibilité et deviennent un constituant de son expérience.
Les protocoles de perception ainsi mis au jour sont rendus visibles, dévoilant alors nos automatismes visuels.
La vision que Pierre-Yves Boisramé propose avec cette vidéo permet d’exposer la mécanique de l’observation en dénaturalisant à l’origine le paysage. Si l’arbre est bien réel, les rayons lumineux qui traversent les branches ne sont pas naturels mais proviennent d’un projecteur que l’artiste fait tourner autour de l’arbre comme un axe. La vision poétique ainsi exposée est l’élément premier qui met en marche dans l’esprit de celui qui observe le système du souvenir. Surgissent alors les réminiscences d’exaltations sublimes, de sentimentalité bucolique et de contemplations intemporelles, tout en dévoilant dans le même temps le dispositif qui les déclenche.
L’artiste sert à l’observateur une nourriture sentimentale dont lui-même a été l’objet. Seulement, il ne s’embarrasse plus d’attendre de la nature qu’elle en soit le déclencheur.
Texte de Salomé Zelic
Site internet de l’artiste :  www.pierreyvesboisrame.com
CHARLES-HENRI FERTIN
Né en 1982 à Angers, vit et travaille à Paris.
Diplomé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris.

Charles Henri Fertin, Compensation, sculpture, 2011, bois, sandow, acier, motorisation, diamètre 2,50m.

 

Curieux anthropologue, ce Charles-Henri Fertin, qui scrute l’espace infime persistant invariablement entre deux proches ; qui souligne l’interstice indéfectible distinguant irrémédiablement deux intimités ; qui pointe le lieu du mystère absolu.
Metteur en scène – et en abyme – de souffles infimes et de frissons impalpables, de battements de cils et de perles de rosée, ce sculpteur sublime le contact ; le toucher.
« La micro vibration presque imperceptible mais dérangeante », tel est le sujet, abordé de manière méthodique. « Observation, raisonnement, application » : Fertin polit le bois et patine le métal jusqu’à ce que les surfaces des formes qu’il invente paraissent échapper à l’adhérence. Voire à la pesanteur.
L’inframince, cette notion imaginée par l’artiste Marcel Duchamp, magistralement analysée par le philosophe Georges Didi-Huberman et l’historien d’art Didier Semin – « une phénoménologie des choses inaperçues », « un séjour dans l’imperceptible » – est ici à l’œuvre.

 

Chantre de l’entre-deux, Fertin confronte aussi des valeurs paradoxales. Telle forme entièrement métallique semble souple cependant. Tel cercle, à bien y regarder, est construit uniquement à partir de fragments de droites. Tel volume, infiniment statique à première vue, est en fait à peine mobile ou légèrement sonore. Tel plat paraît se plisser. Tel dur semble se liquéfier. Telle structure, encore, est tramée de manière si dense qu’elle parait une masse. Un dedans se fait dehors. Etc.
« Équilibres instables, déséquilibres stables, voilà ce qui m’intéresse ». Tout est ici épreuve et preuve de relativité, provocation de coexistences improbables, inédites.
Bricolage essentiel, au sens où l’entend l’ethnologue Claude Lévi-Strauss, le travail de Fertin est fondé sur la logique industrielle du gabarit. Chaque sculpture est un objet laborieux, issu de gestes répétitifs, et semble – « autre paradoxe » – toutefois ludique, voire spontané. Toutes ces cales décalées, tous ces cocons inhabités, évoquent des accidents naturels, des croissances vitales ; des « équilibres en ébullition ».
Il faut encore souligner l’élasticité du silence que les installations de Fertingénèrent, et partagent avec les fresques Piero della Francesca, les dessins de Georges Seurat ou les sculptures de Constantin Brancusi.
Hommage aux « mouvements sans déplacements, comme ceux que l’on perçoit en écoutant de la musique », chacune des œuvres de Fertin suspend le temps, arrête l’image. Chacun de ces volumes est une petite mort qui nous rappelle la grandeur de la vie.
Texte de Françoise Monnin
Site internet de l’artiste :  http://charleshenrifertin.free.fr
SARAH DUBY
Née en 1984 à Mâcon, vit et travaille à Paris.
Diplomée de L’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon.

Sarah Duby, Dispersion, diffusion, absorption, #11, #03, # 20, 2012,
impression jet d’encre sur Hanemuhle, 90x120cm, 3E + 1EA
Dispersion, diffusion, absorption, Ce titre d’une série de Sarah Duby rend compte de l’expérimentation à l’œuvre dans l’ensemble du travail de l’artiste.
Photographies de volumes en noir et blanc apposées à côté de pliages, de découpages de papier aquarellé et de plaque de verre directement déposés sur la surface du scanner ; l’œuvre de Sarah Duby est un formidable jeu d’échelle où plusieurs strates temporelles, plusieurs volumes et points de vue se juxtaposent et par cette mise à distance dérobent au regard l’utopie d’une vision totale.

Sarah Duby, Dispersion, diffusion, absorption, # 20, 2012,
impression jet d’encre sur Hanemuhle, 90x120cm, 3E + 1EA

 

Les photographies noir et blanc au sein de l’image, sont la trace d’un travail exécuté pour une sculpture. Elles sont la trace d’une œuvre, d’une partie de ce qui a été, le reste d’un événement passé. Les photographies de pliages renvoient, elles, à un autre inaccessible. Le pliage lui même dérobe plus qu’il ne dévoile (repli de la matière sur elle-même). Cette fuite de l’objet face au regard, que le jeu sur les différents niveaux au sein même de l’image rejoue ; le processus du scanner le pousse jusqu’à sa limite.
Procédé d’enregistrement automatique, le mécanisme se substitue à l’intention de l’auteur. Une fois les images et objets déposés à sa surface c’est à la machine qu’il revient d’interpréter et de fixer la forme. A la manière des photogrammes de W.H.Fox Talbot, la série Dispersion, diffusion, absorption, de Sarah Duby défend un régime d’auto-production de l’image.
En outre, à travers la question de l’enregistrement, ce qu’interroge l’œuvre de Sarah Duby est la possibilité même du voir. Quelle image surgit et survient, que voit on ?
Texte de Morine Eric
PIER FRANCESCO LEROSE
Né en 1979 à Parme en IItalie, vit et travaille à Paris.
Dilplômé des Beaux-Arts de Milan.
Pier Francesco Lerose, sans titre, 2011, huile sur toile, 205x145cm.

 
Peintures abstraites, les toiles de Pier Francesco Lerose ne le sont qu’au terme d’un long processus. En effet, les compositions de l’artiste ne sont pas le fruit d’une recherche immédiatement pensée en des termes abstraits mais sont le résultat d’un processus d’abstraction de l’image originellement figurative. La première étape du travail de Pier Francesco Lerose consiste en effet en l’élaboration d’un corpus photographique, images prises par l’artiste ou trouvées sur internet. Ces photographies sont ainsi le socle sur lequel repose sa recherche iconographique. La seconde étape est l’abstraction progressive de l’image via un logiciel de retouche. Peu ou prou des éléments de la photographie ont été supprimés tandis que la palette chromatique de la peinture respecte celle de la photographie dans son ensemble. C’est à ce moment seulement que l’œuvre de Pier Francesco Lerose se fixe dans les formes qui seront ensuite peintes.
Pourtant aucun indice ne suggère l’existence d’une photographie sous-jacente. Bien au contraire, les œuvres de l’artiste se présentent comme un retour à la peinture pure et à l’expérience purement physique de l’œil. Les éléments de la photographie ont été étirés, diminués, déplacés, renversés, jusqu’à être méconnaissables. C’est alors dans la densité de la matière picturale, dans la profondeur chromatique, dans la frontalité des éléments géométrisés, dans l’équilibre perturbé de la composition que s’affirment les toiles. Face au trop-plein de visibilités des images et des signes visuels qui saturent désormais l’espace public comme privé et conditionnent notre regard, les peintures abstraites de Pier Francesco Lerose remettent le sepctateur sur la voie de l’expérience de l’inconnu sensible.

Texte Marine Erric
Site internet de l’artiste :  www.pierfrancescolerose.com
ENRIQUE RAMIREZ

Enrique Ramirez, Jusque-là, vidéo, 2011, 42minutes.

 

L’oeuvre de Enrique Ramirez est emprunt d’une grande sensibilité, il traite de la mémoire, des Hommes, des migrations, du voyage avec force et poésie. Plasticien vidéaste et photographe de nationalité chilienne, il est diplômé du Fresnoy (2009) et enseigne actuellement dans une école d’art au Chili. Il fait part dans sa note d’intention d’une envie de donner aux publics des clés de compréhension de son environnement par le biais d’expérimentations de la perception et du langage cinématographique.

« Je pourrais décrire mon travail comme une série d’incursions poétiques dans l’humanité. Mes installations vidéo et mes photographies traitent de la politique de l’exode et de l’exil, ainsi que de la discontinuité de la mémoire. Les vastes paysages qui parsèment mon oeuvre sont conçus comme des espaces géo-poétiques destinés à l’imagination, des territoires ouverts à la vision et à la déambulation. L’atmosphère des images est de nature contemplative: le paysage, la brise, l’eau, le sable, tout semble coopérer pour former une vue subjective.
A plusieurs reprises mes projets soulèvent des questions qui se rapportent à des intérêts sociaux, ce qui est quelque chose qui m’a toujours intéressé car je sens qu’ils apportent sens et valeur au propos artistique. C’est donc de cette manière que mes «constructions sociales» sont toujours effectuées par la poésie de l’image et la narration. Par exemple, « Brisas » (2009) explore la façon dont l’histoire de la ville est présente dans l’inconscient de beaucoup , la façon dont nous voyons notre propre ville, comment nous oublions notre histoire, comment nous avons vécu avec elle et
depuis l’usure du passé, comment l’imaginons-nous, comment pouvons-nous trouver une image vraie de l’oubli.» Enrique Ramirez
Site internet de l’artiste : www.enriqueramirez.net
Vidéo : http://enriqueramirez.net/portfolio/jusque-la/
Comme vous pouvez le constater à travers cette sélection, Jeune Création 2012 est un véritable échantillon de la création contemporaine actuelle. La sélection 2012 faisait la part belle aux arts visuels mais également au dessin, qui à notre plus grand plaisir revient chez les jeunes artistes depuis quelques années.


JEUNE CREATION 2012
Exposition internationale d’art contemporain
24, rue Berthe 75018 Paris
Tel : 01 42 54 76 36
www.jeunecreation.org
Prochaine édition : novembre 2013 au Centquatre, 5, rue Curial, 75019 Paris

 

About Béatrice Cotte

Fondatrice et Rédactrice en chef Diplômée d'une maîtrise en Histoire de l'art (Panthéon Sorbonne - Paris IV) et d'un Mastère en Management de l'édition (ESCP), elle commence sa carrière dans l'édition de livres d'art (Ville de Lyon et Imprimerie Nationale). Après une expérience en marketing dans le domaine du Luxe (LVMH et LANCASTER) et la création de deux marques textiles (Une Fée, Un Ange et Magic Stroller Bag), elle revient à ses premiers amours, l'art, et fonde en 2012 le site Follow Art With Me, transformé en 2016 en Follow Art With Us. En 2016, Béatrice est membre du Jury du Prix des Amis du Palais de Tokyo. En 2017 elle fonde l'association FAWU et la Bourse FAWU ABROAD.

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