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FIAC 2013 : 40 ans ! Focus sur la génération f(Y)ac

  • Posted by Béatrice Cotte
  • On 28 octobre 2013
  • 2013, Fiac Paris
f.vizet@iesa.inf
40 ans
, « like me » ! Pour fêter cette édition toute « spéciale » de la FIAC, j’ai décidé de mettre à l’honneur des artistes de ma génération, une génération f(Y)ac à la quarantaine/trentaine flamboyante. L’occasion de diriger l’objectif de mon appareil photo sur des artistes qui se distinguent au milieu des incontournables stars de l’art contemporain.
La FIACcette année accueillait au Grand Palais pas moins de 183 galeries venues de 25 pays du monde entier. Une édition résolument internationale avec 70% de galeries étrangères et notamment un fort contingent de grandes galeries américaines, signe de la bonne vitalité du marché français et international. Notons l’arrivée de 36 nouvelles élues parmi lesquelles la jeune génération de galeries « chefs de file » soutenues par la FIAC et notamment la galerie française Jérôme Poggi qui a su se démarquer avec sa coopérative artistique Société Réaliste.
70 000 visiteurs qui courent durant cinq jours, se bousculent pour admirer, acheter des chefs d’œuvres ou débusquer les futures stars de demain. L’ambiance est passionnée, frénétique, enthousiaste mais aussi bruyante et fatigante, alors pour ne pas « saturer » son œil et éviter « l’overdose », mieux vaut se donner un « axe prospectif » clair pour véritablement enrichir sa vision/collection d’amateur d’art.
La FIACest un véritable enjeu économique pour les galeries, qui pour certaines réalisent sur cette seule foire un quart de leurs revenus annuels. Elles ne peuvent pas se permettre de passer à côté d’un tel événement, mais dès lors, les galeries limitent les risques en proposant leurs artistes les plus confirmés, les plus belles pièces pour contenter les riches collectionneurs friands de valeurs sures…Alors, un peu lasse de voir toujours les mêmes grands noms de l’art contemporain, monopoliser la « fête » à renfort d’œuvres toujours plus « spectaculaires », j’ai eu envie cette fois-ci de débusquer des œuvres moins « show off » émanant des nouvelles têtes de l’art. La FIAC fête ses 40 ans, je me suis donc intéressée à la génération f(Y)ac, née dans les années 70/80 et qui a grandit parallèlement à cet événement. Une génération talentueuse, dont une grande majorité de ma sélection est née, vit ou travaille en France ; une bonne occasion également de souligner que Paris et la scène artistique française bouge comme jamais ! Merci la FIAC !
GALERIES DU PREMIER ETAGE 
Parmi les trois espaces d’exposition situés au niveau 1 du Grand Palais, dédiés à 55 galeries d’art contemporain et de tendances émergentes, trois « solo show » consacrés à des artistes français ont retenus tout spécialement mon attention. 
SOCIETE REALISTE
Fondée en 2004, Société Réaliste est une coopérative artistique créée par Jean-Baptiste Naudy(français né en 1982) et Ferenc Gróf (Hongrois né en 1972), dont le travail s’intéresse particulièrement aux emblèmes visuels des différentes formes de pouvoir et de savoir politique, économique, médiatique.
A l’occasion de sa première participation à la FIAC, la galerie Jérôme Poggi leur consacre une très intéressante exposition nommée « CLASS(I)FIC(A)TION ».
 
Société Réaliste, stand Galerie Jean Poggi
Réunissant un ensemble d’œuvres anciennes ou nouvellement produites pour ce projet, Société Réaliste transforme le stand de la galerie en salle de classe. Table d’écolier, alphabet, drapeau, tableau noir, bibliothèque et carte du monde : du mobilier scolaire au matériel pédagogique, en passant par les emblèmes officiels de l’autorité publique, Société Réalisterevisite les différents éléments constitutifs d’une école idéale. Au contraire de simples ready-made, Société Réalistecrée de véritables sculptures ou images à partir d’objets familiers qui évoqueront en chacun le souvenir de ses propres années d’apprentissage.
Société Réaliste, stand Galerie Jean Poggi, avec le galeriste Jean Poggi
 
Leurs œuvres interrogent le rapport de notre société à un savoir encyclopédique moins rationnel et objectif qu’il n’y paraît, soumis à l’influence de leur environnement politique, économique et culturel. Elles révèlent également ce que le savoir peut avoir de subjectif aussi bien dans son enseignement que dans sa réception, se situant sur la frontière parfois ténue qui existe entre enseignement et
endoctrinement, instruction et propagande, concept et précepte. Mais aussi ce que l’acte d’enseigner et celui d’apprendre peuvent avoir de poétique.
 
Société Réaliste, UN Camouflage, Map of the World, 2013,
impression numérique, 150 x 75cm, éd. 1/3 + 2E.A.
Courtesy Galerie Jean Poggi
 
Reprenant le fameux principe des « Mappa » de Alighiero e Boetti, Société Réaliste redessine une carte du monde avec les drapeaux camouflés de leur projet «  U.N. Camouflage ». Cette cartographie abstraite brouille les distinctions possibles entre les nations du monde entier, se fondant dans une mondialisation multicolore.
Parallèlement, les artistes ont réalisé une installation 
monumentale très remarquée dans le cadre de la FIAC Hors-les-Murs, déployant
193 drapeaux des Etats membres de Nations Unies transformés en respectant leurs couleurs en motif camouflage, qui ont été hissés sur la Passerelle Solférino.
 
Société Réaliste, UN Camouflage, 2012, crédit photo Marc Domage
193 drapeaux, Impression textile, 100 x 150cm chacun.
Courtesy Galerie Jean Poggi
Les drapeaux perdent leur caractère identitaire, tout en restant étrangement familier. Leurs particularismes idéologiques, politiques ou culturels se fondent dans une multitude de formes et de couleurs communes à toutes les nations. Cette installation abolie les frontières pour dessiner la carte d’un archipel mondialisé où se rencontrent les peuples.
www.sociétérealiste.net
www.galeriepoggi.com
AURELIEN MOLE & JULIEN TIBERI
La galerie parisienne Semiose, présente l’œuvre Sir Thomas Trope de Julien Tiberi(né en 1979, vit et travaille à Paris) et Aurélien Mole (né en 1975, vit et Travaille à Paris), une œuvre de collaboration tout en mouvement, basée sur l’idée de rotations des images développée par Sir Thomas Trope au XIXème siècle avec le thaumatrope.
 
Aurélien Mole & Julien Tiberi, Sir Thomas Trope, installation, techniques mixtes,
Courtesy Galerie Semiose
 
Petit appareil d’illusion optique, le thaumatrope du grec thaumazo, signifiant s’étonner ou être objet d’étonnement et tropos, qui dans son sens premier signifie un tour, indique donc un mouvement, et par extension une tournure de langage ou de raisonnement. 
Ce jouet emblématique des cabinets de curiosités du XIXème, modeste précurseur du cinématographe, inspire donc ici le dispositif conçu par les artistes pour accueillir une sélection de leurs œuvres respectives, principalement des œuvres en deux dimensions, images ou dessins, préexistantes ou réalisées pour cette occasion. L’ensemble de la composition faisant également référence aux cabinets de curiosité.
La structure principale de l’œuvre pivote sur elle même, ainsi que les œuvres qui y sont insérées, ouvrant de multiples possibilités de lecture et interrogeant le rapport à l’espace des œuvres de chaque artiste et leur sens. Le jeu de rotations, de visions et de lectures combinatoires vise à redéfinir le sens de l’exposition des œuvres. Un travail combinatoire en effet thaumazo tropos !
www.semiose.fr
www.mole.servideo.org
SOPHIE BUENO-BOUTELLIER
 
Sophie Bueno-Boutellier, différentes oeuvres sur le stand de la Galerie Freymond-Guth
 
Née en 1974 à Toulouse, Sophie Bueno-Boutellier vit et travaille actuellement à Berlin. La galerie suisse Freymond-Guth Ltd fine arts, présente une partie de sa dernière exposition intitulée « Let me steal this moment from you now » une phrase tirée de la chanson « Running up that hill » de Kate Bush.  Un titre qui fait référence à lutte pour partir et a un combat pour l’autonomie.
Le travail de Sophie Bueno-Boutellier est autant influencé par la spiritualité que par la science. L’artiste opère par petites touches d’intuition, sous forme de narration codée, le sublime étant souvent présent à travers des actions et des matériaux très simples. Chaque œuvre est polysémique et cherche à transmettre un message sensoriel. À travers une association de matériaux quasi alchimique, un aspect à première vue très minimal et une gestuelle artisanale, elle offre au regardeur une expérience presque métaphysique.
 
 
Sophie Bueno-Boutellier, détail de l’oeuvre All love surround you, 2013, peinture acrylique sur toile,
125 x 180 x 10cm, courtesy Galerie Freymond-Guth
Au milieu du tumulte de la FIAC, les œuvres de Sophie Bueno-Boutellier offrent à l’œil une respiration, une pose « sacrée » teintée de mille nuances de blancs magnifiques. De loin les œuvres dégagent une sensation de minimalisme et de matérialité, pourtant en s’approchant des toiles, on découvre un complexe travail de composition, de superposition de différentes couches de toiles brutes, de substances, d’effets et de moyens utilisés. La peinture est étalée, jetée, vaporisée, grattée, absorbée. Les matériaux sont pliés, courbés, chevauchés, on sent que l’artiste en réalisant ses œuvres s’engage dans un véritable corps à corps physique et mental avec elles. Elle soulève la question de leur interdépendance, de leur relation fusionnelle, de leur intimité, et finalement de leur recherche d’autonomie. Avec Sophie Bueno-Boutellier, l’action de peindre est véritablement à la fois formelle et conceptuelle.
www.freymondguth.com
www.veryboy.fr
LES NOMINES DU PRIX MARCEL DUCHAMP
Parmi les 4 nominés au prestigieux Prix Marcel Duchamp, j’en ai retenu trois et ce n’est pas le travail de la gagnante Latifa Echakhchqui m’a le plus touchée, mais bien celui de Farah Atassi avec ses peintures « constructivistes » – mon coup de cœur sur cette foire.
FARAH ATASSI
Farah Atassi, à droite Tabou, 2013, huile sur toile 210 x 170cm,
à gauche, Building the City III, 2013, huile sur toile, 200 x 160 cm,
Courtesy Galerie Xippas
Née en 1981 à Bruxelles de parents syriens, elle vit et travaille à Paris. Farah Atassiappartient à la  jeune génération de peintres français. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris,  évoluant entre abstraction et  figuration, elle peint des  intérieurs géométriques dénués de vie humaine.
Farah Atassi,  Tabou III, 2013, huile et glycéro sur toile 200 x 160 cm,
Courtesy Galerie Xippas
 
A L’origine de sa peinture, il y a la photographie. Puisant dans l’histoire de l’architecture et du design modernistes, elle construit les fonds de ses toiles en « mosaïque » évoquant une grille mondrianesque. Ses « allover » créent une tension entre la planéité de la toile et la perspective de l’espace créé. Sur le sol de ces espaces géométriques prennent place des modèles de bâtiments, jeux de construction en bois, qui apportent une touche d’ornementation dans ce décor aux puissants effets optiques. Toiles après toiles, les cubes s’imbriquent, les blocs s’emboîtent pour construire des cités idéales. Croisement d’image de deux ordres, celui de l’architecture et celui de l’objet d’art, mais également de deux notions souvent présentées comme antithétiques, le modernisme et l’ornement, Farah Atassi parvient à pratiquer un art sur l’art, un art d’après l’art qui transcende ses références, en donnant à voir de troublantes et insolites mises en scène.
www.xippas.com
LATIFA ECHAKHCH
 
Latifa Echakhch, installation sur le stand
de la galerie milanaise Kaufmann Repetto
 
Française, née en 1974 au Maroc, Latifa Echakhch vit et travaille à Martigny en Suisse. Diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Cergy-Paris et de L’Ecole Nationale des Beaux Arts de Lyon, elle travaille à partir d’assemblages d’objets et de sculptures qu’elle utilise à la manière d’un cinéaste, détournant les objets ordinaires héritiers des ready made : morceaux de sucre, fragments de tapis, verres à thé cassés…Un travail très conceptuel représenté en France par la Galerie Kammel Mennour. Je n’ai pas spécialement aimé l’installation mise en place pour le prix Marcel Duchamp, j’ai préféré celle présentée par sa galerie milanaise Kaufmann Repetto, un polyèdre saupoudré d’une pluie d’or et des murs crayonnés en noir.
www.kamelmennour.com 
www.kaufmannrepetto.com
RAPHAEL ZARKA
Raphaël Zarka, Les prismatiques, 2013, chêne, courtesy galerie Michel Rein
 
Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, ce plasticien français est à la fois photographe, sculpteur, vidéaste… et auteur de livres sur le skate-board qu’il pratique avec passion. Ancien pensionnaire de la Villa Médicis, il pratique un art « ouvert » qui renvoie à la science, l’industrie, la philosophie l’écologie, la politique. L’œuvre présentée pour le Prix Marcel Duchamp montre son intérêt pour la géométrie et la transposition d’éléments empruntés au champ de la peinture vers celui de la sculpture. Ici le « prisme » est inspiré de la forme des clefs de châssis, utilisés aux dos des toiles pour en ajuster la tension. Cette forme de triangle rectangle tronqué est ici abordée comme un module qui compose la sculpture. Raphaël Zarkaa reçu le prix de la Fondation Ricard en 2008.
www.michelrein.com
LES GALERIES  SOUS LA VERRIERE DU GRAND PALAIS
Dans la nef du Grand Palais se trouvent rassembler les 129 plus grandes galeries internationales d’art moderne et contemporain. Si aucune ne fait de « solo show » sur un artiste de la jeune génération, elles n’hésitent cependant pas à exposer quelques œuvres d’artistes de 30/40 ans déjà confirmés et à défendre leur travail. Petite sélection des valeurs qui montent, qui montent !
GUILLAUME BRESSON
 
Guillaume Bresson, huile sur toile, courtesy Galerie Nathalie Obadia
 
À l’opposé du réalisme indigent des reportages télévisés, le peintre Guillaume Bresson(né à Toulouse en 1982) met en scène l’histoire contemporaine et s’attache particulièrement à représenter des scènes de violence urbaine.
Dans ses tableaux, il mobilise la grande tradition classique et met sa culture artistique au service de l’expression. Il n’hésite pas à détourner les toiles des grands maîtres comme Le Caravageou Nicolas Poussin, ni à jouer avec les codes du sacré.
Il est avant tout un artiste de la composition, de l’agencement, de la mise en espace. Cet espace, souvent dépouillé, ajoute à la dramaturgie, de même que son remarquable travail sur la lumière (souvent des clairs -obscurs). Dans ses scènes de règlement de compte à la chaîne de vélo ou de passage à tabac dans un parking de cité, Guillaume Bresson montre la violence d’abord parce qu’elle est mouvement des corps, chorégraphie épique.
Peintre de son temps, il représente une époque dépourvue de héros.
www.galerie-obadia.com
THOMAS LEROOY
 
Thomas Lerooy, The Mask, 2013, bronze, 100 x 35 x 46cm,
courtesy Galerie Nathalie Obadia
 
À contre-courant des modes de la sculpture actuelle, Thomas Lerooy (né en 1981 en Belgique, vit et travail à Gent) poursuit avec «Souvenir» sa démarche de réinterprétation des modèles empruntés à la statuaire classique, qu’il revisite avec une vivacité résolument contemporaine et une gravité teintée d’humour noir, qui n’est pas sans rappeler le Maurizio Cattelan de «Comment un écureuil a-t-il pu en arriver là?» À partir d’un matériau traditionnel (les sculptures sont réalisées en bronze via la technique de la cire perdue), il exprime sa fascination pour les formes du corps humain, qu’il malmène en les figeant ou en les décomposant. Demeurent des silhouettes muettes et désarticulées, qui évoquent la fragile puissance de chefs d’œuvres en péril.

www.galerie-obadia.com
www.thomaslerooy.com
CAMILLE HENROT
Camille Henrot, Overlapping figures, 2011-2012, bronze, plâtre et bois, 46 x 81 x 19cm éd. 3/8,
courtesy Galerie Kammel Mennour
 
Récompensée par un Lion d’argent à la Biennale de Venise, pour sa vidéo qui raconte l’histoire de l’univers et des espèces sur un rythme de slam, Camille Henrot est née en 1978 à Paris où elle vit et travaille.
Camille Henrots’emploie depuis le milieu des années 2000 à reposer dans des termes actualisés la question qui nourrit les pratiques artistiques depuis les diverses réactivations du ready-made: comment recycler l’ordinaire dans un espace poétique ? Assumant l’héritage croisé des cultures populaires et des pratiques expérimentales, son œuvre s’empare des objets qui constituent notre environnement immédiat. Elle détourne ainsi des films appartenant au cinéma de genre pour leur appliquer des procédés du cinéma expérimental. On retrouve dans la pièce présentée ce déplacement poétique qui passe par la voie de la ligne. L’univers de Camille Henrot convoque et confronte Picasso, Guy Debord, Yona Friedmann, Kenneth Anger ou DJ Chloé. Autant de personnalités atypiques qui s’emploient à déjouer les classifications artistiques pour s’emparer de ce qui constitue le paysage imaginaire qui nous entoure.
 
www.kammelmennour.com
www.camillehenrot.fr
RAUL ILLARAMENDI
 
Raul Illarramendi, EA n°134, EA n°132, EA n°133, 2013, crayon couleur, gouache sur toile, 140 x 100 cm,
courtesy Galerie Karsten Greve
 
Toutes nos félicitations vont à Raul Illarramendi, à qui j’ai consacré  un long article le mois dernier (http://followartwithme.blogspot.fr/2013/09/raul-illarramendi-drawing-from-nature.html), et qui pour sa première participation à la FIAC via la Galerie Karsten Greve a vendu les trois toiles exposées. Un succès bien mérité !
Galerie Karsten Greve : www.artnet.fr/galleries/home.asp?gid=478
GEORGIA RUSSELL
Georgia Russell, Mountain Gorge, 2013, Impression sur papier découpée, 180 x 200 x 18 cm
courtesy Galerie Karsten Greve
Mon artiste « chouchou » depuis longtemps.  Ecossaise, née en 1974, Georgia Russell vit et travaille à une heure de Paris. Avec ses doigts de fée, elle manie le scalpel avec plus de brio que n’importe quel chirurgien esthétique, transformant livres et photographies anciennes en des objets d’art d’une infinie poésie. Dans ses œuvres à base de photographies, son geste est presque comparable à celui du graveur, du sculpteur. L’évidemment minutieux méthodique et lent du support donne au final une œuvre vivante qui ondule et vibre. En superposant, à quelques centimètres d’interval, deux fois la même photographie, scalpée de manière différente, elle donne une tout autre dimension au sujet. Sublime et merveilleux !
Galerie Karsten Greve : www.artnet.fr/galleries/home.asp?gid=478
CLAIRE MORGAN
 
Claire Morgan, Brink, 2013, merle taxidermisé, pellicule plastifiée, fil nylon, vitre, 58,4 x 71,6 x 51,6cm,
courtesy Galerie Karsten Greve
 
Née à Belfast en 1980, Claire Morgan vit et travaille à Londres.  Son art, comme celui de Georgia Russell fait appel à l’agilité de la main et à une certaine mécanique très poétique et aérienne. Ses installations se composent de centaines de fils de nylon qui permettent d’évoquer une solidité illusoire. Il s’agit de sculptures-écrins contenant des animaux naturalisés qui s’insèrent, se faufilent ou se cachent dans des formes géométriques. Ce n’est quand examinant ses œuvres de plus près qu’on aperçoit leur fragilité : elles sont en effet réalisées par des milliers de fragments, tels des insectes, des graines ou des morceaux de plastique, donnant un tableau qui fascine par sa beauté et son mystère.
 
Claire Morgan, A hanging fog, détail, 2013, écureuil taxidermisé, pellicule plastifiée, fil nylon, vitre,
53,4 x 41,6 x 76,6cm,
courtesy Galerie Karsten Greve
«Beaucoup trouvent mon travail féminin, sans doute à cause des fils tendus autour des animaux captifs. L’équation classique : fil, couture, femme ? Je suis sculpteur, c’est peut-être plus masculin. Sans être agressive, je recherche une présence forte, une certaine puissance qui attire l’œil du public et le fasse penser. Je ne travaille pas dans le petit, le délicat, le mignon. En suspendant des objets dans l’espace, j’anticipe un changement, entre le statique et le mouvement ». Chaque sculpture raconte une histoire.
Galerie Karsten Greve : www.artnet.fr/galleries/home.asp?gid=478
www.claire-morgan.com
HENRIQUE OLIVEIRA
 
Henrique Oliveira, sans titre, 2009-2013, dessin, 20 x 27cm,
courtesy Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois
 
Né au Brésil en 1973, ce jeune plasticien devait présenter une très belle sculpture sur le stand de la Galerie George-Philippe et Nathalie Vallois, malheureusement l’œuvre est restée bloquée en douane et n’a pas pu être présentée à temps au public. Pour se consoler, il y avait dans le petit coin « réserve » du stand trois  dessins préparatoires à d’anciennes installations réalisées par l’artiste.
 
Henrique Oliveira, installation à la galerie
 
Prenant la forme de peintures, sculptures ou installations, l’art hybride d’Henrique Oliveiraconvoque à la fois l’urbanisme et le végétal, l’organique et le structurel, mais aussi l’art et la science à travers des compositions où l’inattendu génère un univers teinté de fantastique. Diplômé de l’Université de São Paulo en 1997, l’artiste s’intéresse à la fluidité, à la combinaison et à la couleur des matériaux, ce qui confère à ses installations une certaine picturalité. À cet effet, Henrique Oliveira utilise le plus souvent des matériaux issus du contexte urbain brésilien, notamment le bois de « tapumes» provenant de petites palissades construites pour cercler et bloquer l’accès aux zones de chantiers. En utilisant ces éléments, il rend visible le côté endémique et parasitaire de ces constructions ; rappelant des « tumeurs » ou excroissances en bois, ses installations fonctionnent comme la métaphore des favelas qui poussent de façon organique, révélant par-là même la déliquescence dynamique du tissu urbain de São Paulo. S’inscrivant dans l’héritage artistique de Lygia Clarkou Hélio Oiticica, il utilise comme matériau premier le contexte même de la ville tentaculaire qui, dans son traitement et dans son apparition inattendue, déstabilise le visiteur dans sa perception de l’espace.
www.galerie-vallois.com
www.henriqueoliveira.com
RYAN GANDER
Ryan Gander, Encompassed by one telling, 2013, peinture acrylique sur miroirs de 40cm de diamètre,
installation dimensions variables,
courtesy Lisson Gallery
 
Héritier de l’art conceptuel, Ryan Gander (né en 1976 en Angleterre) suscite par ses œuvres un intérêt qui lui a permis de se distinguer sur le devant de la scène artistique internationale depuis le début des années 2000, notamment en participant à la Biennale de Venise (2011) et à la DOCUMENTA 13 à Cassel (2012). Son travail, selon un principe de pensée associative, engage un questionnement sur le langage et la connaissance, une réinvention des modes d’apparition et de création de l’œuvre d’art. Son œuvre était présente à la fois sur sa galerie parisienne GB Agencyet sur sa galerie londonienne Lisson Gallery. Coincidence ? les deux galeries présentait un travail similaire, une installation de miroirs   ronds (pour la galerie Lisson) et de verres (pour la galerie GB Agency, un autoportrait) tachetés de peinture acrylique, telles des palettes d’artistes. Cependant, la galerie GB Agency présentait plusieurs autres travaux de l’artiste à travers différentes oeuvres et notamment de très belles peintures. Avantage donc à la galerie française!
 
Ryan Gander, série Quicktime vidéos, courtesy Galerie GB Agency
 
www.gbagency.fr
www.lissongallery.com
 
DAVID ALTMEJD
 
David Altmejd, The Clock, 2008, bois et miroirs,
courtesy Andrea Rosen Gallery
 
L’artiste canadien David Altmejd (né en 1974 à Montréal, vit et travail à New-York et Londres) excelle dans la réalisation d’installations complexes où s’entrecroisent des figures propres au cinéma et à la science fiction comme le loup-garou. L’artiste se considère avant tout comme un sculpteur et la galerie Andrea Rosen Galleryde New York présentait un magnifique géant miroir, corps colossal qui se transforme en architecture dématérialisée. Les miroirs et les reflets induisent une perte de repère spatial. Ce colosse composé d’une multitude de petits miroirs fractionnés imposait  sa présence intense dans l’espace de ce stand.
www.andrearosengallery.com
FIAC 2013
Du 24 au 27 octobre 2013, Grand Palais & Hors Les Murs, Paris.
Plus d’informations sur le site www.fiac.com

Pour compléter la visite de la Fiac allez sur la page facebook du blog et n’hésitez pas à liker ! : www.facebook.com/followartwithme

About Béatrice Cotte

Fondatrice et Rédactrice en chef Diplômée d'une maîtrise en Histoire de l'art (Panthéon Sorbonne - Paris IV) et d'un Mastère en Management de l'édition (ESCP), elle commence sa carrière dans l'édition de livres d'art (Ville de Lyon et Imprimerie Nationale). Après une expérience en marketing dans le domaine du Luxe (LVMH et LANCASTER) et la création de deux marques textiles (Une Fée, Un Ange et Magic Stroller Bag), elle revient à ses premiers amours, l'art, et fonde en 2012 le site Follow Art With Me, transformé en 2016 en Follow Art With Us. En 2016, Béatrice est membre du Jury du Prix des Amis du Palais de Tokyo. En 2017 elle fonde l'association FAWU et la Bourse FAWU ABROAD.

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