Disparition de Jannis Kounellis, figure de l’Arte Povera italien
- Posted by Béatrice Cotte
- On 19 février 2017
Jannis Kounellis, figure majeure de l’Arte Povera (art pauvre) italien, est décédé jeudi à Rome à l’âge de 80 ans, a annoncé vendredi la presse italienne.
L’artiste né en Grèce, mais qui vivait à Rome depuis ses vingt ans, est considéré comme l’un des fondateurs de ce courant d’artistes italiens qui contesta l’hégémonie américaine des années 60, notamment le Pop art.
Invité à exposer ses grandes installations dans le monde entier, Jannis Kounellis était un artiste radical qui a notamment marqué la fin des années 60. Il exposa douze chevaux vivants dans une galerie romaine en 1969, mania le feu avec des becs de gaz, travailla avec de la laine brute ou de grandes tôles.
En mars dernier, il avait par exemple investi les salons de la Monnaie de Paris, mêlant pièces nouvelles et oeuvres anciennes. « Je travaille avec ce que je trouve », avait expliqué Kounellis, « je viens avec les mains vides comme un vieux peintre ».
Il y avait notamment exposé des oeuvres de la fin des années 60 : des lits de camp en métal, l’un avec du charbon, un autre avec une cage abritant six rats vivants, un troisième avec des plaques qui s’enflammaient deux fois par jour. Dans un salon, il avait encore aligné de grand couteaux de boucher suspendus à des crochets.
L’expression « Arte Povera » (art pauvre) a été inventée par le critique d’art Germano Celant qui s’est inspiré du « théâtre pauvre » du Polonais Jerzy Grotowski.
Le mouvement multiforme est caractérisé par une diversité de matériaux et d’oeuvres. S’y rattachent des artistes très divers comme Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto ou Giulio Paolini.
17/02/2017 11 :09 :47 – Rome (AFP) – © 2017 AFP
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